Trio d'expositions: Les Bateliers

Le mercredi 26 avril, nous nous sommes rendus au Pôle muséal Les Bateliers de Namur afin d’assister à 3 expositions : Maison de familleTenues de soirée et Reflets. L’artisanat mérovingien révélé.

Nous avons été accueillis par les membres du personnel qui nous ont presque déroulé le tapis rouge, s’assurant qu’on ne manque de rien. Nous avons même eu l'occasion d'interviewer le conservateur du musée des arts décoratifs, monsieur Fabrice Giot, ainsi que la conservatrice en charge de l’exposition sur l’artisanat mérovingien, Annick Lepot.

Cet endroit fut une véritable découverte pour nous et nous a offert une balade à travers les couloirs du temps des plus mémorables. 

Expositions : Maison de famille et Tenues de soirées

La première exposition Maison de famille, disponible toute l’année, nous plonge dans une maison de noble du 18e siècle à l’aide de pièces d’époques magnifiquement décorées.

La seconde exposition Tenues de soirée est composée de vêtements réalisés par des élèves en 7e année de stylisme à l’école Félicien Rops et est visible jusqu’au 21 mai. Les tenues sont placées dans l’exposition Maison de famille afin d'habiller davantage les différentes pièces du bâtiment.

Et la dernière Reflets : l’artisanat mérovingien révélé, est une exposition mettant à l’honneur ces savoir-faire anciens trop longtemps laissés aux oubliettes, révélés grâce à l’archéologie 2.0. Elle a lieu jusqu’au24 septembre.

Exposition Maison de famille : la cuisine

Cette matinée nous a plongés au cœur de la vie quotidienne de nobles du 18e siècle grâce à des décors à couper le souffle plus vrais que nature. On a non seulement  pu admirer de beaux objets, on a pu les observer dans un véritable contexte grâce à ce musée des plus immersifs. 

Cet endroit est une véritable bulle temporelle qui a vu le jour grâce à un architecte de la région à la moitié du 18e siècle sur demande du comte de Roosbeek, dont on peut voir le portrait enfant au cours de la visite et qui est la mascotte des lieux. 

La magie de cet endroit réside dans cette ambiance d'époque qui a pu être préservée en parfait état. Le bâtiment n'a pas besoin de recréer des intérieurs, ils sont déjà bien là et il suffit simplement d'implémenter les œuvres et de leur trouver un endroit où elles pourront rayonner au mieux. Ce lieu a un charme fou et ça lui a même déjà valu d'apparaître au cinéma(par exemple dans le film"Les visiteurs 3").

Chaque pièce est bluffante, raconte une histoire et nombreux sont les détails à ne pas manquer. Les salles sont ornées de magnifiques lustres à nous faire tourner la tête, les tapisseries nous ont scotchés sur place et on a voyagé entre bibelots et tableaux. On a même pu apprendre bon nombre de choses sur la vie de l’époque, comme le langage des éventails ou encore celui des “mouches” qu'utilisaient les dames. 

Les tenues de soirée nous ont énormément plu, allant des plus extravagantes à celles que l’on pourrait encore très bien porter de nos jours lors d’un événement festif. Elles ont parfaitement vêtu les pièces de par leur beauté.

Jugez-en par vous même.

Reflets. L'artisanat mérovingien révélé

Et c’est dans une aile à part du Musée des Arts décoratifs, réservée pour l’occasion, que l’exposition Reflets a posé ses valises.

L’objectif de l’exposition est de mettre en avant ces périodes de l’Histoire dont on parle peu. Le Moyen Âge étant encore bien trop dévalorisé aujourd’hui, des événements comme celui-ci sont d’autant plus importants qu’ils permettent de regraver en lettre d’or la période qu’est celle des Mérovingiens. Merci à l’archéologie moderne et à ses nouvelles technologies, qui nous offrent cette relecture. 

L’occasion aussi d’exposer en exclusivité et pour la toute première fois deux sépultures de la nécropole mérovingienne d’Omal, dont la ville de Namur a récemment reçu la collection. 

Alors que les curieux·euses peuvent apprécier à leur rythme cette balade dans l’Histoire, accompagné·e·s ou non du Guide du visiteur·euse proposé par le Musée, j’ai personnellement eu la chance de revoir cette exposition avec le regard passionné de la conservatrice Annick Lepot. De sa voix douce, elle démontre avec intérêt que notre passé, au-delà des clichés, peut encore nous surprendre. 

« L’archéologie, c’est d’où on vient. L’Histoire forge notre identité culturelle. » A. Lepot

Reflets : 3 fibules

Si cette exposition n’est composée « que » de trois pièces, elle ne boude pas son plaisir. Véritable histoire qui se déroule devant nos yeux, chaque pièce a un secret à révéler. À commencer par la première, qui remet en contexte le commencement de l’archéologie belge. Des archives de fouilles réalisées au 19e siècle, en passant par des croquis, l’exposition met à l’honneur ce métier passionnant. 

La seconde pièce nous démontre que les Mérovingiens, malgré leur réputation de « Barbares » (terme qui à la base désigne simplement des populations qui ne sont pas romaines), sont bien plus que de simples paysans qui aiment la guerre. Et c’est justement grâce aux nouvelles techniques de restauration qu’aujourd’hui, on révèle au grand jour le savoir-faire unique des Mérovingiens. 

Et c’est avec la troisième pièce qu’on se rend vraiment compte de la richesse artisanale de cette population disparue. Alors que les forgerons actuels peinent à reproduire les fameuses épées damassées de l’époque, les forgerons mérovingiens parvenaient à réaliser des dessins complexes, structurés et réguliers. Leurs fibules, comparables à nos broches ou épingles, nous émerveillent par leur complexité et leurs détails. Le travail des métaux tel que la damasquinure, cette technique qui permet de réaliser des parures très raffinées, nous impressionne. 

C’est avec un regard nouveau que l’on ressort de cette exposition, touché·e·s et déterminé·e·s à défendre la réputation de ces artisans d’exception.

“Un musée sans visiteurs est une réserve. La culture doit être accessible pour tout le monde.” F. Giot

Instagram des lieux : polemuseallesbateliers

Reflets : la clé des champs
Publié le 4 Mai 2023 par
Nikita VW
Un chroniqueur barbu à la longue chevelure

Tu vas kiffer aussi

illustration , 3 personnages assis dans une salle de cinéma regardent un écran dont jaillit le texte "Anima, soirée"

Le festival Anima s'invite au Caméo

Il s'agit de quatre membres d'un groupe de musique sur une scène pleine d'instruments de musique.

Whoman, le groupe de musique à connaître absolument !

il s'agit d'une illustration en noir et blanc représentant le visage d'une femme, Lutanda. Elle est sur un fond rayé jaune et blanc.

Lutanda, une artiste du Labo Astrid

On y voit un visage, celui de Félix, un artiste. C'est une illustration en noir et blanc sur fond rayé jaune et blanc.

Félix, un super artiste du Labo Astrid !

illustration d'une main qui écrit  " interview"  à la plume , autour sont dessinés des décorations type enluminure

Un aperçu dans la société archéologique de Namur !

illustration d'une main qui ecrit les lettres "a b c d " à la plume, avec des décorations style enluminure autour

Retour dans le temps à la Société Archéologique de Namur

C'est une illustration signée Louie Dole en noir et blanc sur fond blanc et jaune qui représente Carine en train de sourire; Elle regarde droit face à l'objectif. Elle a des cheveux blonds et des yeux clairs.

Carine, une artiste peintre du Labo Astrid !

C'est une illustration en noir et blanc sur fond rayé jaune et blanc de Catherine. Elle porte un t-shirt rayé et manipule une plante. Elle a le regard porté vers la gauche et elle porte des lunettes. Elle a des cheveux courts foncés.

Jamu, une artiste fantastique du Labo !

C'est le visage de Mei illustré en noir et blanc sur un fond jaune et blanc. Elle pose sa tête contre sas main et regarde légèrement vers sa gauche. Elle a une expression sérieuse et quelques taches de rousseur. ses cheveux tombent, ils sont lachés.

Mei, la tatoueuse du Labo Astrid nous parle de son projet !

C'est le visage de Marie-Aude illustré en noir et blanc sur un fond jaune et blanc. Elle regarde droit devant elle et se bouche la bouche avec son index. Elle a les cheveux attachés derrière elle.

Marie-Aude, une artiste pluridisciplinaire du Labo Astrid !

Les 4 membres du groupe "Glauque" sont illustrés en noir et blanc sur un décor ligné jaune et blanc. Deux d'entre eux sont assis sur un canapé tandis que l'un est par terre. Le quatrième est assis sur le dossier du canapé.

Glauque, un groupe de musique à découvrir !

C'est une illustration en noir et blanc de Stan

Stan, un super occupant du Labo Astrid !

Illustration de mains qui dessinent des traits qui se transforment en partitions de musique. Le bâtiment du Delta est aussi représenté entre ces lignes. Il est écrit "Spotlight" au centre.

Spotlight : l'expo qui illumine le Delta !

Logo du The Extraordinary Film Festival

TEFF | Lettre d'amour à un festival d'utilité publique