Quand le théâtre se glisse dans la Brêche(s).

Chronique de Jeanne Henrion / Photos de Serge De Clippel

Louis est comédien-animateur, il anime des ateliers théâtre en prison.

Toutes les semaines, Louis franchit neuf grilles de sécurité, il n’a pas le bon badge.

Il attend…

Il se perd dans les couloirs de la prison, il passe enfin le portail.

Il attend…

Il lance des impros, il écoute les parcours de certains, recueille les doléances de tous.

Il attend…

Il arbitre les confits, il n’y a personne aujourd’hui.

Il attend…

Il y a grève, les agents de sécurité sont en pause midi.

Il attend…

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Crédit Photo : Serge De Clippel

Louis, c’est Simon Fiasse, comédien et l’un des porteurs du projet de la compagnie de théâtre action Buissonnière. A l’occasion de ce nouveau spectacle, la compagnie fait le point sur 10 ans de création théâtrale en prison.

Sur le plateau, Martin Firket (jeu) et Gilles Kremer (musique) nous montrent comment, petit à petit et à force de persévérance, la mise en place d’une démarche culturelle en prison rend possible des espaces de liberté là où toute notion d’imaginaire se dissipe et où les références à l’extérieur sont de plus en plus floues.

Brèche(s) nous questionne aussi et surtout sur l’utilité d’une telle démarche au sein du milieu carcéral : les activités culturelles en prison ne concernent en effet que très peu de détenus et sont souvent simplement utilisées comme « vernis » vis-à-vis de l’extérieur ou comme moyen de contrôle des détenus à l’intérieur.

Et si donner des ateliers théâtre en prison, c’était aussi cautionner l’existence et l’organisation même de cette institution paradoxale et obsolète qu’est la prison ?

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Crédit Photo : Serge De Clippel

Ce soir-là, j’ai réalisé que je faisais partie du système, que j’en étais même la soupape de sécurité.

Brèche(s) fait partie de ce théâtre qui n’apporte pas de réponse mais suscite la réflexion et nous invite, artistes et citoyens, à nous rassembler autour d’une histoire pour tenter de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons.

La souffrance carcérale se caractérise par la mise à l’écart de l’autre, de l’humain dans tout ce qui constitue son humanité. Brèche(s) est pour moi, l’exemple même de l’indispensable Action Culturelle trop souvent déconsidérée, qui s’efforce malgré tout de replacer l’humain au centre des préoccupations.

Ce soir là au Delta, nous faisions tous partie du jeu et nous sommes repartis libres de nous faire notre propre opinion, de formuler nos propres réponses avec de nouvelles questions.

Dates à venir :

=> 18 février 2020 à la Maison de la Culture, Marche-en-Famenne

=> 30 mars 2020 à la Ferme du Biéreau, Louvain la Neuve

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Crédit Photo : Serge De Clippel

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Brêche(s) est une pièce de la Cie Buissonnière écrite et mise en scène par Simon Fiasse
Interprétation Martin Firket
Musique Gilles Kremer
Création lumière Robert Fastrès
Création sonore Gilles Kremer
Aide à la dramaturgie Sophie Davin et Chloé Branders
Scénographie Anne Rijckaert
Communication, diffusion et photographie Mélanie Matz
Production Compagnie Buissonnière

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Il s'agit de quatre membres d'un groupe de musique sur une scène pleine d'instruments de musique.

Whoman, le groupe de musique à connaître absolument !

il s'agit d'une illustration en noir et blanc représentant le visage d'une femme, Lutanda. Elle est sur un fond rayé jaune et blanc.

Lutanda, une artiste du Labo Astrid

On y voit un visage, celui de Félix, un artiste. C'est une illustration en noir et blanc sur fond rayé jaune et blanc.

Félix, un super artiste du Labo Astrid !

illustration d'une main qui écrit  " interview"  à la plume , autour sont dessinés des décorations type enluminure

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C'est une illustration signée Louie Dole en noir et blanc sur fond blanc et jaune qui représente Carine en train de sourire; Elle regarde droit face à l'objectif. Elle a des cheveux blonds et des yeux clairs.

Carine, une artiste peintre du Labo Astrid !

C'est une illustration en noir et blanc sur fond rayé jaune et blanc de Catherine. Elle porte un t-shirt rayé et manipule une plante. Elle a le regard porté vers la gauche et elle porte des lunettes. Elle a des cheveux courts foncés.

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C'est le visage de Mei illustré en noir et blanc sur un fond jaune et blanc. Elle pose sa tête contre sas main et regarde légèrement vers sa gauche. Elle a une expression sérieuse et quelques taches de rousseur. ses cheveux tombent, ils sont lachés.

Mei, la tatoueuse du Labo Astrid nous parle de son projet !

C'est le visage de Marie-Aude illustré en noir et blanc sur un fond jaune et blanc. Elle regarde droit devant elle et se bouche la bouche avec son index. Elle a les cheveux attachés derrière elle.

Marie-Aude, une artiste pluridisciplinaire du Labo Astrid !

Les 4 membres du groupe "Glauque" sont illustrés en noir et blanc sur un décor ligné jaune et blanc. Deux d'entre eux sont assis sur un canapé tandis que l'un est par terre. Le quatrième est assis sur le dossier du canapé.

Glauque, un groupe de musique à découvrir !

C'est une illustration en noir et blanc de Stan

Stan, un super occupant du Labo Astrid !

Illustration de mains qui dessinent des traits qui se transforment en partitions de musique. Le bâtiment du Delta est aussi représenté entre ces lignes. Il est écrit "Spotlight" au centre.

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