A Namur, on ne dit pas la Fête de la Musique, mais les Fêtes de la Musique
Une chronique à 4 mains : Charlie le Nékicool et M. Klinecks / Photos : Mélanie De Groote
« Musique à tous les étages », ici et là
Ici, c’est la rue des Brasseurs et, là, c’est la rue des Carmes. Et ça, c’est déjà une bonne idée ! Autre bonne idée de l’année : une organisation sur deux jours qui nous permet de prendre le temps, de choisir, de picorer parmi les musiques et les lieux qui nous branchent.
Rétroacte pour ceux qui étaient sur une île en juin… « Musique à tous les étages », c’est comme ça que Namur a choisi de fêter la musique les musiques : des groupes dans les commerces, les musées, les cafés, les rues... De la musique, des musiciens et des mélomanes (ou pas) qui se promènent dans le centre-ville. On a aussi croisé le vélo-bar(ge) du coursier mosan…
Avouons-le d’emblée, on n’a pas tout vu. Mais ce qu’on a vu, nous a vraiment fait du bien ! Une programmation qui va dans tous les sens, dans tous les genres, sans brader la qualité. Des ambiances chaque fois différentes, des accueils toujours sympas, des rencontres et des retrouvailles à foison (ah bon, je croyais que c’était à Namur).
Voilà un événement qui a maintenant trouvé son concept, ses rythmes, ses publics, ses énergies et qui a trouvé la voilure qui lui va. Un événement où tout le monde se retrouve, sans folie des grandeurs. Please, Namur, ne fait pas comme tout le monde, pour une fois… Allez, Namur, on compte sur toi, continue comme ça !
Un petit bémol tout de même : la clarté, l’exhaustivité et l’esthétique du programme… Tu vois, Namur, là, tu peux encore faire mieux !
Ciné-concert « Le Petit Charlot », au Caméo
Un ciné-concert, c’est du cinéma avec de la musique jouée en live. Ici, deux musiciens avec leurs instruments (clarinette basse et clavier) et, à l’écran, des extraits muets de Charlot, le personnage de Charlie Chaplin.
Après la projection, les musiciens nous ont expliqué qu’ils utilisaient les images pour improviser. Ils n’ont pas travaillé sur base de partitions. Chaque séance est différente, ils ne savent pas vraiment ce qu’ils vont jouer. Ils s’inspirent des gags pour faire des sons (les bagarres, les chutes…), connaissent bien le film... en avant la musique !
Ça aide à comprendre les effets comiques, parfois ça les accentue ou ça les annonce. C’est encore plus comique avec la musique. S’ils avaient joué une musique triste, ça aurait donné autre chose ! C’était bien adapté. Les sons étaient plus graves au moment des chutes, par exemple.
C’est la première fois que je voyais ça, c’était marrant. Ils arrivent à improviser sur le film, ça m’a impressionné. Ça collait bien avec les images et les situations comiques. Tout le monde a bien ri dans la salle. Il y avait du monde. Beaucoup de familles. Des gens de tous les âges. Charlot fait encore rire aujourd’hui !
La qualité des images était parfois bof-bof, mais ça n’a pas trop gêné. C’était pas trop long et pas trop court. C’est à conseiller pour les gens qui aiment le cinéma, ceux qui aiment la musique et ceux qui aiment les deux.
Le conseil du Nékicool : ça donnerait quoi avec plus d’instruments ?
Festinam, pendant ce temps-là, ailleurs
La session musique classique de cette édition en a surpris plus d’un.e ! Le verbe haut, le son posé et rigoureux, la recherche de sens…
En fait, pour être franc, on n’a rien vu et rien entendu du tout. Pas parce qu’on n’a pas aimé. Non : parce qu’on n’en a pas eu l’occasion. Impossible donc de vous faire un retour sur les qualités artistiques et logistiques du projet. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Bon, ok, pour être tout-à-fait franc, on doit quand même avouer qu’a priori, c’est pas trop notre tasse de thé (le scoop !). Mais on a voulu en savoir plus et on a demandé nos accréditations, comme pour tous les événements culturels et artistiques namurois. On nous a gentiment orienté vers l’adresse mail générique info@festinam.be. Autant dire qu’on n’a jamais eu de réponse…
Alors on reste là, avec nos idées préconçues et nos questions…
Mais c’est organisé par qui ? On n’a pas trouvé de contact, de nom, de mail, de numéro de téléphone, d’adresse, d’assoc, rien de tout ça sur le site (mais on n’a peut-être pas bien regardé).
En tout cas, c’est super cher (entre 49€ et 125€, hors frais de billetterie) ? Alors que partout ailleurs en Europe, pendant ce temps-là, la musique s’offre gratuitement à toutes et tous…
En conclusion…
Il y a donc bel et bien plusieurs Fêtes de la musique à Namur et on a aimé celles qu’on a pu découvrir pour toi, public adoré !