"Cher public,"

Avec les centres culturels de Beauraing, Bièvre, Ciney, Dinant, Hastière, Havelange et Rochefort

Photo illustration : Quentin Spitaels

Non, le Plan plein air n’est pas une délivrance pour la culture : c’est un cadeau empoisonné. 

Quel est le sens de réaliser des spectacles-tests aussi tardivement en Wallonie alors qu’ils ont déjà été réalisés à grande échelle en Europe ?  Quel est le sens de « prouver » que 400 personnes testées et toutes négatives n’ont aucune chance de se contaminer dans une salle de spectacle ? Quel est le sens de « valider » des protocoles totalement incompatibles avec la réalité du terrain (soyons sérieux, qui va se bourrer un coton-tige dans le pif juste pour aller voir un concert ?)  Quel est le sens de soumettre le seul secteur culturel à ces expérimentations alors que les grandes surfaces préparent les soldes en mode « open bar », que les transports en commun bondés ne sont même pas équipés de gel hydro-alcoolique ? 

Les autorités craignent-elles un variant culturel ? Jusqu’à quand la culture va-t-elle être ostracisée ? 

Les centres culturels de l’arrondissement de Dinant (Beauraing, Bièvre, Ciney, Dinant, Hastière, Havelange et Rochefort) s’unissent dans une carte blanche. 

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Crédit Photo : Quentin Spitaels

"Ce soir, j’ai fait mon vrai métier. Assister à une représentation dans une salle obscure. Mais les conditions étaient différentes : le fameux virus est passé par là… Dans cette salle, on ne trouvait que des programmateurs, masqués et à distance. J’ai de nouveau ressenti ce petit pincement au cœur : jouer dans ces conditions, devant un « jury », comment avoir la même énergie qu’avec un « vrai » public ? Et la sensation que ce simulacre cristallise les tensions qui sont de plus en plus nombreuses entre artistes et centres culturels. Comme une frontière de jugement.

Nous sommes fermés, oui. Nous sommes subsidiés, oui. Abandonnons-nous les artistes ? Non. Dans la mesure de nos moyens respectifs, nous dédommageons les annulations. Nous reportons les spectacles. Nous ouvrons nos salles aux créations et aux répétitions. Nous organisons ou accueillons des représentations à destination des professionnels. Nous maintenons des spectacles jeune public, avec des jauges très réduites. Ce n’est certainement pas assez pour sauver les artistes de la situation. Nous en avons conscience. Nous agissons avec nos moyens, dans l’espace restreint laissé par les protocoles et la gestion de crise des équipes.

Nous sommes fermés, oui. Nous sommes subsidiés, oui. Sommes-nous pour autant inoccupés ? Non. Parce que le lien avec le public est dans notre ADN. Parce que pour nous, la culture est essentielle. Sinon, nous ne travaillerions pas dans un centre culturel. Nous n’imaginerions pas à longueur de jour, de semaine, de mois et d’année comment faire rêver, évader, grandir, épanouir, distraire, conscientiser, mobiliser, découvrir, relier, partager… Notre vocabulaire est infini parce que notre passion l’est aussi… Et nous sommes malheureux de ne pas pouvoir l’exprimer professionnellement pour le moment, même si beaucoup d’entre nous sont payés (mais pas tous). Alors, nous imaginons, nous créons d’autres manières de faire, d’autres ponts à construire entre nous et les citoyens, pour leur permettre d’exprimer leur vécu de ces confinements successifs mais aussi pour les distraire ou simplement les faire sourire. Si vous cherchez un peu, vous découvrirez des camions qui voyagent, des animateurs qui s’exportent, des boîtes à pizzas commandées, des œuvres partagées, toute une panoplie d’actions que les centres culturels déploient pour garder le lien et faire sens dans cette période où tout le monde le cherche….

C’est une période difficile pour tous, à des degrés divers.

Nous, centres culturels, nous sommes là, nous restons debout car c’est notre rôle de permettre à tous les citoyens de trouver des modes d’expression de leurs sentiments, de leurs ressentis. C’est aussi notre mission de construire des pratiques pour réfléchir ensemble à ce qui nous arrive. Et je sais que dans l’esprit de beaucoup de mes collègues tournent déjà ces interrogations : « et demain ? comment va-t-on intégrer cette crise ? comment gérer l’après ? ». Nous serons là, pour permettre à la société de se reconstruire en prenant du recul, en s’évadant pour mieux revenir sur ce qui nous est arrivé et décoder nos peurs pour nous faire avancer mieux et plus loin. Nous continuerons à jongler, tels des équilibristes, entre la gestion et la motivation de nos ressources internes, les exigences administratives de nos pouvoirs subsidiants et la diversité des publics et des associations qui font notre identité.

Nous ne travaillerons plus totalement comme avant. Car demain, la « facilité » de lien avec le public nous apparaîtra tellement précieuse. La convivialité sera un cadeau de tous les jours. Et nous accueillerons à nouveau les artistes non pas derrière des portes closes comme maintenant mais avec des portes grandes ouvertes à tous…"

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