Le combat des anges // Ne vous laissez pas voler vos rêves !

Cet hiver,  la production des Nocturnales ,« Le Combat des Anges », s’est invitée dans les villes de Liège, Namur et Arlon. C’est à la Cathédrale Saint-Aubain de Namur que nous avions rendez-vous, en ce début d’année, avec ce spectacle mis en scène par Luc Petit et écrit par Michel Teheux.

Un soir de janvier. Trois représentations programmées. L’attente sur les marches d’escalier. Quelques gouttes. Des gens impatients. 

Nous finissons par pénétrer dans la Cathédrale. Une allée de rideaux nous sépare de la représentation précédente qui est, doucement, en train de se clôturer. Des musiques, des sons, des voix, des applaudissements. Les jeux de lumière illuminent à vive allure ces tableaux religieux qui semblent vivre une autre vie. 

Si peu à percevoir, mais l’impatience de découvrir la scénographie monte. 

Puis, le calme. Un rideau s’ouvre doucement au fond de l’allée. On avance. Notre rendez-vous commence.  

Photo d'un personnage onirique sur scène par Laurie Marcé
Laurie Macé

La scène est centrale. L’immersion est immédiate. Des créatures féériques, parfois gigantesques, parfois effrayantes, et plus fantastiques les unes que les autres commencent à déambuler. Des danses, des acrobaties, des chorégraphies aériennes. Les artistes jaillissent de tous les côtés de la scène. Mais pas seulement ! Dans une rythmique effrénée, ils jouent avec le public, permettant une interaction totale.  

Photo d'une chimaire à tête de cerf sur scène prise par Laurie Macé
Laurie Macé

Ces prouesses physiques sont magnifiées grâce à des sons et lumières qui se marient majestueusement avec le cadre d’une cathédrale.  Les musiques et la voix du récitateur résonnent.

Photo d'un personnage onirique sur scène par Laurie Marcé
Laurie Macé

Ce spectacle réussit harmonieusement à mêler un visuel happant avec la puissance des mots. Véritable ôde au Vivant.  

Photo d'une chimaire à tête de cerf prise par Laurie Macé
Laurie Macé

L’émerveillement se lit sur les visages. A plusieurs reprises, je surprends la bouche grande ouverte de la petite fille installée à mes côtés. La magie de ce spectacle est intergénérationnelle et, même si sa réception peut s’opérer sous plusieurs lectures, un message universel d’espoir et de renaissance se transmet grâce à ce combat des anges. Le texte est percutant. 

Photo d'un personnage onirique sur scène par Laurie Marcé
Laurie Macé

Les lendemains s’annonçaient chantants. Euphorie des âges d’or que l’on croit éternels. Sécurité des certitudes qui se confirment. Effervescence des projets qui se nourrissent de rêves.

Photo d'un personnage onirique sur scène par Laurie Marcé
Laurie Macé

C’était hier, en ce temps-là, déjà devenu autrefois ! Les rêves inconscients, comme des baudruches, n’ont pas survécu à l’évidence de la nuit. L’émerveillement qui fait Genèse n’a pas résisté aux dénis de la réalité !

Photo d'une trapéziste sur scène par Laurie Marcé
Laurie Macé

La terre est redevenue terre, terreuse, glaise. Sournoisement, victorieusement, la fatalité s’est imposée, comme la langue d’une bête dévorante, implacable.

Photo d'un dragon à trois têtes sur scène par Laurie Marcé
Laurie Macé

Sournoise, comme une hydre à mille têtes, effrayante. On l’appelle “la fatalité”. Elle attaque. Partout. Toujours. Elle piétine la moindre assurance ; elle dévore tous les bien-être ; elle déchiquète tous les répits. De manière imprévisible, la fatalité a peint la terre en noir, le noir du sang qui sèche sur les blés, le noir des tobes sur les coeurs broyés.

Photo d'un personnage onirique sur scène par Laurie Marcé
Laurie Macé

Où êtes-vous couleurs de fête, le rouge et l’or, les chants et les danses ? Où êtes-vous les couleurs du rêve, le bleu du vent des libertés, le vert des jeunes sèves?

Photo d'un personnage dragon sur scène par Laurie Marcé
Laurie Macé

Relevez la tête ! Redressez-vous ! Je vous l’annonce, aucune nuit ne peut désespérer que se lève l’aurore même si les heures du matin ignorent encore le jour ! 

Photo d'un personnage onirique sur scène par Laurie Marcé
Laurie Macé

Ne vous laissez pas désarçonner par les augures de malheur. Ne vous laissez pas envahir par le doute qui démobilise vos ardeurs, ne permettez pas que soient écrasés les échecs de vos efforts et les déconvenues de vos entreprises.

Photo d'un personnage onirique sur scène par Laurie Marcé
Laurie Macé

Ne vous laissez pas voler vos rêves ! 

Photo d'un personnage onirique sur scène par Laurie Marcé
Laurie Macé

Levez-vous ! En avant ! Conjuguer l’impatience de toutes les espérances, la ferveur de toutes les recherches, l’entêtement de tous les passages : ils appellent moins la fin d’un monde que le début d’un autre ! 

Photo d'un personnage onirique sur scène par Laurie Marcé
Laurie Macé

Tenter de profiter pleinement du spectacle, de recevoir ces mots, tout en s’essayant à la photographie, amène inévitablement des frustrations. Aimablement, l’équipe accepte ma demande de prolonger le moment en assistant à la représentation suivante. Être seul public dans cet espace temps d’attente, dans ce lieu froid et résonnant, avec quelques artistes pour seuls compagnons me permet de capter une ambiance unique. Un artiste s’assied et souffle à mes côtés avant de repartir s'harnacher et remonter dans les airs devant de nouveaux yeux ébahis. On échange quelques mots. J’admire la force qu’il va puiser pour se dépasser et offrir un féérie de qualité à chaque représentation.  

Photo d'un personnage angélique sur scène par Laurie Marcé
Laurie Macé

Il reste quelques minutes ; le spectacle continue, mais je dois filer. Mon dernier bus ne va pas tarder et il ne m’attendra pas. J’essaie de me faufiler discrètement, me retrouvant finalement à escalader et me déplacer sur les chaises d’église, initialement propres. J’ai finalement des doutes quant à la discrétion. J’arrive enfin à cette porte, soulagée. C’était sans compter sur le fait que, passé une certaine heure, le sacristain en ferme à clef certaines. L’équipe de surveillance m’interpelle. Je n’ai plus de doute quant à la discrétion. Accompagnée d’un membre de l’équipe, nous voilà donc à retraverser la cathédrale et arpenter plusieurs couloirs sombres et étroits. J’éprouve une légère stimulation à la “Da Vinci Code” en découvrant tous ces coulisses et recoins secrets de façon fugitive. Enfin, débouchant sur une petite ruelle glauque, retirée, mais appréciant l’air frais, je me dis que, décidément, cette découverte des Arts et de la Culture est une sacrée aventure. 

Photo d'un personnage onirique sur scène par Laurie Marcé
Laurie Macé
Photo de deux personnages onirique sur scène par Laurie Marcé
Laurie Macé

Quelques jours plus tard, je reçois le témoignage de Vanessa qui est allée assister à l’une des représentations du lendemain : “ On dit que les Namurois sont lents… Luc Petit nous conforte dans cet adage lorsque Noël se fête en janvier ! Son dernier spectacle « Le combat des anges » nous emporte de la cathédrale Saint-Aubain vers des cieux féériques. Les yeux et les cœurs des petits et grands se remplissent de magie devant ces illuminations angéliques. Au plaisir de pouvoir contempler le prochain chef-d'œuvre de Monsieur Petit.”

Photo de personnages oniriques sur scène par Laurie Marcé
Laurie Macé
Photo de personnages oniriques sur scène par Laurie Marcé
Laurie Macé
Photo de personnages oniriques sur scène par Laurie Marcé
Laurie Macé
Photo de personnages oniriques sur scène par Laurie Marcé
Laurie Macé
Publié le 28 Mars 2023 par
Laurie
Macé Laurie
Auteur
Photographe

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