Découvrez "Laïka", une pièce bouleversante traitant du thème de la pauvreté.

En route pour découvrir une pièce engagée !

Je me rends au théâtre de Namur ce mardi 17 octobre à 20h30 pour y découvrir « Laïka », une pièce de Ascanio Celestini, interprétée par David Murgia. La représentation a lieu dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre la pauvreté. Puisque c’est un sujet qui me touche particulièrement, je me devais d’assister à ce spectacle !

J’entre dans le bâtiment du théâtre, ce lieu si élégant du centre ville namurois. Je me dirige vers la salle où aura lieu la pièce. Elle draine un monde tel que les gradins sont remplis. Tant mieux ! Cela signifie que le sujet sensibilise et mobilise beaucoup de gens ! Je n’ai désormais qu’une hâte : découvrir la façon dont sera traité le thème de la pauvreté.

En attendant l’arrivée des artistes sur scène, il est bon de contempler chaque détail architectural du monument. Toutes ces moulures si subtilement définies et ces fresques si minutieusement réalisées me semblent presque irréelles.

Peu à peu, les chuchotements du public s’affaiblissent, les perturbations sonores s’atténuent, les agitations se font de plus en plus discrètes et bientôt, le silence règne. Une dame entre alors en scène et nous introduit la pièce à venir. Lorsqu’elle s’éclipse, les lumières de la salle s’éteignent et le décor de la scène nous est dès lors dévoilé. Quelle magie !

Un homme fait son apparition et avec beaucoup d’expression, clame un texte poignant. Sans que le public ne s’y attende, il dresse un rideau derrière lequel se cachait un accordéoniste, Maurice Blanchy dans un décor plutôt rudimentaire. Composé de packs de bières empilés rappelant la précarité de la rue, ce dernier est très adéquat et sert le scénario à la perfection. Je me retrouve illico dans l’ambiance de la rue et je ressens la misère et le désarroi qu’un sans-abri peut subir. C’est frappant !

Le comédien, à lui seul, entre dans la peau de divers personnages durant sa prestation. Il retrace les parcours semés d’embûches de certaines personnes en marge de la société telles qu’un « clochard », une vieille femme à la tête embrouillée, une prostituée ou encore un manufacturier... La pièce a un aspect très social dans son scénario. Avec une forte dose d’humour, le script critique cette société dans laquelle tout un pan de la population est injustement laissé à l’abandon. Il remet en question la bonté infinie de Dieu qui semblerait être le Dieu des riches bien plus que celui des pauvres. Certains passages me font penser à un stand up satirique sur la société. Les nombreux rires des spectateurs animent d’ailleurs le théâtre. Mes rires n'en font bien sûr pas exception !

Chaque personnage a parfaitement sa place au sein de la pièce. Grâce au spectacle, je me rends mieux compte de certaines difficultés de vie. Je prends la pièce comme un appel au « non-jugement » et à la compréhension. Le comédien donne la parole à un groupe de gens qui d’habitude n’a pas son mot à dire et doit se contenter d’endurer une dure réalité de précarité. L’auteur fait se rencontrer différents personnages et ça laisse place à des scénarios plein d’émotions !

Je suis notamment bouleversée par le manufacturier qui travaille selon des horaires abominables. De jour ou de nuit, il se tue au travail pour un peu d’argent. Cette situation n’est malheureusement pas fictive. La pièce rappelle une terrible réalité de terrain. Je conscientise encore plus cette atroce dérive sociétale, c’est un vrai coup de massue. Pourquoi un médecin ou un avocat peut vivre décemment mais un manufacturier qui porte des caisses toute la journée dans des conditions délicates, lui, est sans cesse sous tension financière ? Une disparité de telle envergure est absolument injuste… Ҫa me révolte et je suis reconnaissante auprès des artistes de nous sensibiliser sur le sujet et de pointer du doigt ce dysfonctionnement pourtant tellement banalisé dans cette société. C’est si rare que les victimes de celui-ci soient misent en vedette.

La diction a une importance considérable dans la pièce. Le comédien principal nous fait pratiquement un monologue durant toutes la durée de la représentation malgré quelques interventions de l’accordéoniste. Avec une certaine musicalité dans son intonation, l’artiste utilise régulièrement des anaphores pour appuyer au mieux ses propos. Je trouve cela très pertinent. Ce procédé soutient à merveille le discours et le rend d’autant plus convaincant. Je suis donc absolument captivée par le texte ! Je ne quitte pas l’acteur des yeux et mes oreilles n’ont jamais été aussi attentives que pour ces mots poignants… En outre, les interventions musicales de l’accordéoniste donne du poids aux mots du comédien. L’équilibre entre musique et élocution m’est idéal.

Je trouve le sujet très bien amené. Avec beaucoup de dérision, la pièce ouvre les yeux sur bon nombre de réalités et d’injustices du monde. Les artistes interprètent superbement bien les personnages et semblent y mettre du cœur ! Tout le long de la pièce, je suis dans l’histoire et je n’en rate pas un miette ! Je suis tenue en haleine et j’en apprends aussi beaucoup sur certaines conditions sociales désastreuses… Je ressens la révolte de l’acteur lorsqu’il déclame ses textes.

La pièce me donne envie de m’intéresser d’avantage au sujet et d’être d’autant plus attentive aux injustices sociales. Elle me fait énormément réfléchir à ces mauvais fonctionnements qu’on a tendance à ignorer ou pire, sur lesquels on ferme trop souvent les yeux...

Lorsque la dernière scène se clôture, les applaudissements retentissent et la foule acclame les comédiens. Les saluts finaux concrétisent la fin du spectacle et les lumières se rallument. Je reprends mes esprits avant de quitter mon siège et de me diriger vers la sortie avec un sacré bagage !

Si vous aussi, le sujet vous touche et les artistes vous intéressent, pensez à aller checker leurs réseaux pour rester informer de leurs prochains évènements !


 

Publié le 16 Novembre 2023 par
Tête de 3/4

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