Couverture de "A l'appel des étoiles"
1ère et 4e de couverture du roman

Interview de André Fuzfa: A l'appel des étoiles

« Mes personnages, je les ai en tête, ils m’habitent en quelque sorte. »

Ce vendredi 24 février, je me suis rendue à l’université de Namur pour partir à la rencontre d’André Fuzfa, physicien, mathématicien, mais aussi auteur. En avril de l’année dernière, il a sorti le livre de science-fiction « A l’appel des étoiles ». Un livre qui a vu le jour pendant le confinement et qui est sorti en autoédition. Cette œuvre a pour but d’être non seulement éducative mais aussi philosophique.

Ce roman s’est vendu à 300 exemplaires et s’adresse aussi bien aux adolescents qui ont la tête dans les nuages qu’aux passionnés de science-fiction ou de l’espace.

L’histoire se déroule dans les années 2300, quand l’ambition humaine va trop loin et engendre le plus grand gaspillage de notre histoire. Bien déterminée, Sarah ne compte pas se détourner de l’appel des étoiles malgré les ombres qui planent derrière elle. 

Je l’ai rencontré dans le cadre de la sortie du deuxième tome qui sera rendu public au compte-goutte (disponible prochainement sur Cinqmille.be)  pour ne pas laisser les lecteurs dans l’attente. 

« A l’appel des étoiles » n’était pas le premier livre du physicien. Il avait déjà réalisé le témoignage d’une maladie avec « A chaque battement de nos cœurs vaillants ». L’écriture a été une sorte d’héritage transmis par la personne qui lui a inspiré ce roman. Sa motivation profonde est là, écrire lui fait du bien, c’est une sorte d’exutoire et un moyen de partager ses connaissances.

« Il faut être bienveillant quand on écrit parce qu’on veut faire du bien au lecteur parce que c’est quand même une personne qui nous consacre une partie de sa vie.  »

Le livre de science-fiction porte évidemment bien son nom. De tout temps, l’humain a toujours été attiré par le ciel, l’espace et son exploration. On le retrouve dans toutes les civilisations et c’est un phénomène que le professeur de cosmologie et astronomie voit souvent auprès de ses collègues et ses élèves.

Les grandes questions du roman sont : Qu’est ce qui se passe si on cède à l’appel des étoiles ? Que se passera-t-il si l’humanité s’abandonne à cette envie?

C’est ce que l’on voit grâce aux personnages principaux de l’œuvre. L’auteur se retrouve d’ailleurs beaucoup dans le duo que représente Sarah et Alim. Il se voit dans l’héroïne, cette spécialiste d’astro-navigation, agnostique au sens critique aiguisé, mais aussi dans son compagnon, l’ingénieur de bord, qui lui est croyant et scientifique. Sarah lui ressemble, elle est têtue, indépendante, libre, curieuse et une idéaliste pacifiste. Alim lui rappelle un ancien élève qui l’avait fortement impressionné et avec qui il parlait souvent de philosophie et de théologie. Il lui a donné le même physique et tempérament de ce dernier, en guise d’hommage. 

L’auteur a une véritable volonté de faire évoluer ses personnages, de les amener vers leur “imago”, ce stade ultime de l’évolution chez un être vivant. Cependant, il est aussi très attaché au personnage de Bob, ce chat de bord holographique toujours collé a sa maîtresse et qui cherche constamment à développer son intelligence émotionnelle. Pour André c’est sans hésiter ce chat robot, qui est le pont entre le pilote et le vaisseau qu’il voudrait voir sortir du livre et prendre vie.

Pour voyager dans l’espace, notre professeur embarquerait avec lui cette boule de câbles afin de partir à la découverte d’une nébuleuse comme celle d’Orion. Mais en ce qui concerne le voyage temporel, découvrir le futur à ses côtés ne l'intéresse pas plus que ça, aux vues du monde actuel. Il préfèrerait mille fois retourner avec lui dans le passé, juste quelques années en arrière, pour vivre, ne serait-ce qu’une journée, avec des personnes qui lui sont chères.

Le voyage interstellaire ou temporel, l’intelligence artificielle, .... Tous ces thèmes sont abordés et seront développés dans trois tomes. La science-fiction est une manière d’aborder toutes ces choses au travers de ses personnages, même les plus pointilleux. Les dérives du transhumanisme, le féminisme, les intelligences extraterrestres et même l’existence de dieu.

Quand est venue la question de comment il réagirait s’il rencontrait un extraterrestre, il s’est directement mis dans la peau de ses personnages pour répondre, en particulier celle de son héroïne. Sarah leur demanderait comment ils ont fait pour venir jusqu’ici alors que la galaxie est pourtant immense, aborderait le paradoxe de Fermi et se questionnerait sur la dangerosité du voyage ainsi que la coïncidence d’exister dans la même temporalité alors que l’histoire de l’humanité est si courte comparée à celle de l’univers. Mais Alim, lui, leur demanderait s’ils croient en dieu.

« Ce n’est pas nous qui choisissons nos combats, ce sont les combats qui nous choisissent. »

Il aime vraiment sa création et c’est une des raisons pour laquelle André Fuzfa a décidé de passer par l’autoédition. Il voulait vraiment que son œuvre ne soit pas modifiée ou formatée. Il désirait être parfaitement libre sur son œuvre et garder tous les droits sur ses personnages. 

Le professeur voulait également rendre visible les artistes locaux, avoir la couverture dont il rêvait et pouvoir mener les projets promotionnels comme il l’entendait. Il a pu rencontrer Thomas Rome et Ava Dobrynine pour illustrer une couverture en dessin, ce qui lui a également fait découvrir Cinqmille. Il a pu développer un concept de bière noire artisanale avec la brasserie à roulettes vendue avec le livre, … Toutes des choses qui n’auraient pas forcément pu se faire en passant par une maison d’édition.

« C’est un travail de co-création, en travaillant avec Thomas et Ava, j’ai retrouvé les mêmes sensations que dans le travail de collaboration scientifique, c’est vraiment mutuellement enrichissant. Chacun amène ses compétences, son regard sur le problème et c’est après que ça fait évoluer ta conception de la vérité. »

En conclusion, j’ai eu droit à une interview des plus instructives avec une personne passionnée et pleine de connaissances qui n’a pas peur de dire les choses comme elles sont. Ce fut très enrichissant et inspirant en tant qu’aspirante-écrivaine ayant pu avoir des réponses sur le monde de l’édition. Ce fut comme son livre, éducatif. 

« Ils nous surveillent depuis longtemps, et le moment est peut-être venu pour eux de nous juger... » Sagan, C. (1985). Contact.Citation du roman préféré de André Fuzfa

PS : Un financement participatif sur la plateforme cilo du BEP pour financer les futures productions de l'« Appel des étoiles » vient d'être accepté si vous désirez soutenir le projet. André recherche des illustrateur·rice·s locaux pour être collaborateurs et cosignataires de l’ouvrage. Et compte diffuser au compte-goutte quelques chapitres du 2e Tome, affaire à suivre ... Sur Cinqmille.be ?

Publié le 7 Mars 2023 par
Nikita VW

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