« Hors Champ, c’est pas comme d’habitude »
La chronique des Nékicool (Louis, Ludo et Raf)
Photos par Mélanie De Groote
Hors Champ, c’est une exposition d’art contemporain dans la ville. C’est pas comme d’habitude. C’est chez les gens et ça change énormément l’approche des œuvres. C’est pas pareil.
C’est bien d’exposer chez les gens plutôt que dans une expo. Tu vois en plus l’intérieur des maisons. Tu visites les maisons et tu vois les œuvres. Tu vas chez des gens que tu ne connais pas. C’est convivial avec tous les gens du coin : on se fait des potes, on discute ensemble, on parle des œuvres.
Pour tout faire et prendre le temps avec les artistes, il fallait bien compter une journée. Il ne faudrait pas plus d’artistes. Trop c’est le contraire de mieux (sic !). On peut en faire beaucoup mais si on en fait trop, c’est trop en fait.
Les artistes sont tous un peu barrés…
Il y avait des artistes très différents. Il y en avait pour tous les goûts ! Ils font tous de très jolies choses, mais il y a quelque chose de glauque dans la plupart des œuvres. Il y a toujours un effet bizarre quand tu les regardes, un truc qu’on n’est pas habitué à voir. A travers leur imaginaire, les artistes nous expliquent des choses, des choses réelles, des problèmes de la vie courante, comme par exemple facebook (Dr. Mund) ou l’abondance de jouets (Xavier Mossoux). Ils nous aident à réfléchir. Ils nous invitent à profiter de ce qu’on a de chouette. C’est sans doute l’objectif des artistes et sans doute aussi celui de cet événement.
Il y avait des artistes très différents. Il y en avait pour tous les goûts ! Ils font tous de très jolies choses, mais il y a quelque chose de glauque dans la plupart des œuvres. Il y a toujours un effet bizarre quand tu les regardes, un truc qu’on n’est pas habitué à voir. A travers leur imaginaire, les artistes nous expliquent des choses, des choses réelles, des problèmes de la vie courante, comme par exemple facebook (Dr. Mund) ou l’abondance de jouets (Xavier Mossoux). Ils nous aident à réfléchir. Ils nous invitent à profiter de ce qu’on a de chouette. C’est sans doute l’objectif des artistes et sans doute aussi celui de cet événement.
Tout ça était bien clair et bien identifiable !
Le parcours était bien structuré, il y avait assez de panneaux, un plan très clair avec des numéros hyper visibles dans la ville.
La ville était bloquée aux voitures, on pouvait circuler facilement. On avait les rues pour nous, ce qui nous permet aussi de nous défouler entre chaque lieu d’exposition. Le parcours n’était pas trop étendu et on pouvait organiser sa visite dans l’ordre qu’on voulait. C’était un peu comme une balade en ville, avec des œuvres à découvrir partout.
Ça m’a permis aussi de découvrir la ville. J’habite dans la commune et je ne connaissais pas ce quartier, je n’y avais jamais été. On a vu plein de choses. On a pu profiter de la buvette en cours d’après-midi et reprendre la visite après.
Une ville en trompe-l’œil ?
Il n’y avait pas beaucoup de monde dans la rue mais, en réalité, c’était bien rempli. Il y avait du monde tout le temps devant les œuvres. Ça met un peu de mouvements dans la ville mais tu as un effet trompe-l’œil. Tu crois qu’il n’y a personne mais dans les maisons, ça grouille !
Les enfants dans tout ça ?
Il n’y avait pas beaucoup d’ateliers pour les enfants et en même temps, ce n’était pas utile. On n’avait de toute façon pas envie de faire encore des ateliers… On est trop grands sans doute, ça ne nous a pas donné envie. L’événement est assez accessible comme ça pour les gosses, il n’y a pas besoin d’ateliers. C’est un petit plus, mais pas forcément utile…
Dans les musées, souvent on ne comprend déjà pas les panneaux explicatifs !
C’était presque parfait.
A certains endroits, on n’a pas bien compris. Par exemple, les papiers accrochés aux murs dans une petite rue. Il faudrait peut-être expliquer les œuvres plus complexes ou plus abstraites. On préfère une œuvre quand on la comprend, quand on comprend ce que l’artiste a voulu faire. Quand on ne comprend pas une œuvre, on peut l’aimer parce qu’elle est jolie mais on sent bien qu’on loupe quelque chose…. Ou alors on se demande si l’artiste n’est pas taré.
Globalement, les œuvres étaient assez accessibles mais il y a des choses qu’il aurait quand même fallu expliquer. Le top c’est quand l’artiste est là parce qu’il adapte son explication à nous. Alors que dans les musées, souvent on ne comprend déjà pas les panneaux explicatifs ! Quand l’artiste n’est pas là, il faut imaginer. En même temps, on peut aussi y voir ce qu’on veut en fait. Ça dépend des œuvres.
On aime surtout les œuvres qu’on peut toucher comme la grosse vis sans fin qu’on pouvait faire tourner dans un sens ou dans l’autre avec un interrupteur (Fransisco Argüelles). On aime bien les œuvres qu’on peut toucher. On aime bien quand on peut interagir avec les œuvres, mais il n’y en avait pas beaucoup. Il pourrait y en avoir plus.
Coups de cœur
Le 15 ! C’était glauque, on entre dans une sorte de labyrinthe, il fait tout noir, il y a des voix, c’est spécial, à la fois flippant et amusant (Yasmina H’mamou / Pierre Constant / Héloïse Rouard).
On a aussi aimé l’allée de jouets (Xavier Mossoux). C’était amusant aussi de courir à travers cette rivière de plastique. Ça racontait qu’à force d’avoir des jouets, on s’y perd… A force d’avoir plein de cadeaux, on est de moins en moins content quand on en reçoit un.
Gros coup de cœur
Le salon de coiffure, les grimaces, le bateau pirate (collection privée…) et le dauphin (Dr. Mund).
Gros GROS coup de cœur
- La Droguerie poétique (Dominique Maes)
- Moi, j’ai pas très bien compris…
- C’étaient des bocaux de médicaments pour résoudre les problèmes de la vie, style « antibiotique contre la colère et la haine », des trucs comme ça avec des petites illustrations vraiment jolies.
En résumé, Hors Champ c’est gommette verte !