Fête du travail pour les artistes à l'arrêt
Reportage de Sébastien Roberty // Photos de Sébastien Roberty
Le premier mai était un jour de congé de plus pour la culture. Enfin presque, un nouveau mouvement Still Standing était organisé.
Ma matinée a commencé par suivre une nouvelle fois Gaëlle, une Profondevilloise originaire de Bruxelles, pour l'accompagner à une flashmob à Bruxelles Centrale.
Travailleuse dans le culturel, elle donne des ateliers de danse au Delta. Elle me disait :
"J'ai besoin de continuer à montrer que la culture est lien et joie, que celle-ci est essentielle pour notre liberté de penser et d'être. Je ne peux plus rester à rien faire, c'est une manière pour moi de montrer au monde que l'on doit reprendre notre place et que notre liberté ne dépend pas des autres mais elle commence par nous-même."
De retour à Namur, divers lieux culturels avaient décidé d'ouvrir leurs portes pour montrer qu'il était possible de faire cohabiter culture et règles sanitaires.
Dans l'après-midi, sur la place d'Armes, des représentations de danse se sont enchainées.
Julien, animateur sur hit radio (très sensible à la cause qui touche tous les secteurs de l'évènement et du tourisme avec qui il travaille depuis plus de dix ans) s'est joint au mouvement dans un esprit positif et constructif. Il a animé les prestations qui se déroulaient sur place.
"Je soutiens tous ces mouvements et met toute mon implication en relayant ça à la radio, avec l'idée d'avoir un média 100% liberté d'expression avec le citoyen et pour le citoyen, pour remettre en lumière les choses sans filtre et sans censure."
Parmi les danseurs sur place, la Funky Feet académie nous as régalé d'une chorégraphie à couper le souffle.
Younes le créateur de l'académie (danseur interprète, chorégraphe et activiste pour la culture Hip Hop) explique pourquoi il donne son soutien :
"la culture est essentielle pour notre bien-être, nous avons besoin de contact social, d’échanger, de partager , de créer,... dans le but de nous faire évoluer, de nous permettre de nous exprimer et d’agrandir nos connaissances !"
Pour finir la journée, direction la grande salle du Delta. Delenn, employée sur place explique :
"je suis pour un retour évident de la culture car c'est ce qui fait vivre notre maison ! L'attente du public est difficile et les programmateurs se sont beaucoup découragés, même les artistes."
La salle programmait un concert de Glass Museum pour 50 privilégiés.
Une superbe découverte musicale d'un duo piano batterie. Le groupe confiait après le concert : "les gens semblaient tous très heureux d'être là et nous étions très émus d'être à nouveau sur scène."
Le premier mai était une belle journée de culture, j'ai vu des gens échanger des sourires l'espace de quelques minutes, admirer, chanter et danser. Nous avons eu l'espace d'un instant une dose de vaccin contre la morosité ambiante, vivement la seconde dose.