Le Village Nature
Cette année, le Festival international Nature Namur pose ses valises à Namur du 13 au 22 octobre, proposant films amateurs et professionnels, expositions, conférences, concours, etc. (le détail du programme est là). Mais c’est au Village Nature que je me rends cette année. Ouvert du 19 au 22 octobre de 10 h à 18 h, le Village Nature accueille plusieurs associations, ainsi que des expositions intérieures et une scénographie inédite. Mais ce n’est pas tout ! Le festival a également concocté tout un parcours d’exposition extérieur à travers la Citadelle.
Et c’est au Pavillon que ma balade commence. Tout juste sorti du téléphérique, le FINN m’invite gentiment vers la Prairie supérieure. À l’entrée, un panneau reprenant le trajet suggéré. Et déjà, je suis émerveillée ! En plus d’être sur le site magnifique qu’est la Citadelle, la mise en place des expositions extérieures invite à la contemplation douce. Avec moi, des photographes amateur·euses ou professionnel·les, de simples curieu·euses ou encore, des enfants accompagné·es de leur instituteur·rices.
Devant mes yeux défilent, au fur et à mesure de mes pas, des clichés amateurs tous plus beaux les uns que les autres. Animaux sauvages pris sur le vif, paysages à couper le souffle, regard échangé avec un renard surpris, je voyage à travers les émotions. Quelques noms reviennent sur plusieurs photos et je m’amuse à découvrir une histoire, un court instant capturé par les yeux du photographe.
Je continue jusqu’à Terra Nova. Avant d’arriver au Village Nature et aux expositions intérieures, quelques clichés nous montrent la voie. Sous la tente, je suis accueillie par plusieurs stands. Celui du photographe professionnel Bruno Schultz, mais aussi du festival et d’autres associations telle que la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux, LRBPO pour les intimes. Je prends le temps de regarder l’exposition de Bruno « Quoi qu’il en goutte ». Une des photos en particulier attire mon regard — une macro d’une bulle d’air qui semble capturée dans une goutte d’eau — et elle n’attire pas que le mien. Un passant questionne Bruno Schultz sur la photographie que nous observons. S’engage alors une conversation sur l’interprétation de ce que nous voyons et chacun y va de sa théorie. Au final, nous concluons que vérité ou non, le cliché est magnifique. Son exposition, emplie de poésie et de revendication, me ravit le cœur et c’est avec le sourire que je continue mon périple.
Tout au long de mon parcours, je croise le chemin des associations et des photographes professionnel·les présent·e·s. Plusieurs d’entre elleux me touchent particulièrement, mais je n’achète rien. Coup de cœur pour les expositions de trois photographes professionnels, qui me remuent en particulier : Tempêtes de silence de Benoit Colomb, Terres volcaniques de Julien Coquel (un Namurois en plus, un point pour nous !) et Terre de Loups d’Olivier Larrey.
Benoit Colomb nous invite en Lozère et je reste figée face à Vautour sublime et Stalagmites, impressionnée par ces ambiances magiques.
De son côté, Julien m’impression avec les contrastes de Lien du feu (minimalisme, 2/44).
« Chaque image capture l’énergie brute de la nature irlandaise. Des éruptions volcaniques éclairant le ciel nocturne aux vastes étendues de lave noire s’étendant à perte de vue. Les couleurs vibrantes, les textures saisissantes et les paysages dramatiques vous emmèneront dans un voyage visuel vous invitant à explorer la magie et la puissance de la “Terre Volcaniques”. »
Julien Coquel
Quant à Olivier Larrey, il nous confie le quotidien d’une meute finlandaise. Lui et Yves Fagnart sont à l’origine du film L’affût aux Loups présenté tout au long de l’événement. Et c’est sûrement la « photo de famille » qui m’impressionne le plus. Grâce au festival et à son ambiance inédite, l’exposition de nos deux stars du jour est immersive.
« Une ambiance glaciale, silencieuse, suspendue. Bienvenue dans le No man’s land du Nord de la Finlande ! […] »
Le FINN
L’itinéraire conseillé par le festival me ramène alors dehors. Là, sous la pluie naissante, je zigzague entre les fleurs, bisons et grues sur le Plateau Boileau. Quand l’arbre me parle, une photographie sélectionnée dans la catégorie « Plantes sauvages de pleine nature » m’entraine un moment en Espagne, au côté de Miquel Angel Artùs Illana. Une autre, Endless Mountains, ayant le prix « jeune » paysages naturels du monde de Levi Fritze, me fait voyager en Suisse… voire même un peu plus loin.
Encore rêveuse, je poursuis jusqu’au Plateau des Coréens et m’arrête devant un des « Coups de cœur » du festival The Island, de Pawel Zygmunt. Ce paysage polonais impressionnant en impose.
AgriNature 2023
Mes pas m’amènent alors à la Pairie médiane où le concours AgriNature est exposé. Ce concours est ouvert à toustes photographes, amateur·es ou professionnel·les, qui immortalisent les paysages wallons et sa biodiversité. Trois photographes gagnent mon cœur, Patrick Brouir avec Étonnement, Carole Lemos avec Secret en lisière et Brenda Maertens avec L’amour est dans le pré.
Ma balade s’achève alors à la parfumerie Delforge où les aquarelles d’Élise Pire sont exposées.
Le festival voyage
Si vous n’êtes pas disponible ce week-end pour profiter du festival, ce n’est pas grave ! Tout au long de l’année, le FINN pose ses valises dans différentes régions de Wallonie.
Pour savoir où est sa prochaine destination, c’est ici !
Remerciements
Un tout grand merci à toustes les photographes exposé·es lors du festival. Cette balade fut un enchantement pour mes yeux et un ravissement pour mon cœur.