BlueBird – un festival à taille humaine
Chronique / Anne-Sophie Colmant – photos / Gabriel Alvarez (Vendredi 26.07)
Une première chronique pour Cinqmille et ma première au BlueBird festival, cette sortie promettait d’être intéressante…
Accompagnée de mon cher et tendre, je me rends dans le paisible et charmant village d’Ohey, où l’on ne s’imagine pas que, caché derrière la grande maison communale, un festival s’y déroule.
A l’accueil, les sorteurs et les bénévoles sont tout sourire, ça ne peut présager que du bon !
Nous découvrons un grand jardin aménagé avec un chapiteau et des petits cabanons. Tout est fait pour se sentir comme chez soi : des transats et du mobilier en palettes, une scéno simple mais travaillée, le tout à base de récup’.
Tout appelle à la détente, il y a de la place, on ne se sent pas à l’étroit bien que le site ne soit pas très grand (l’accès à la deuxième scène étant réservé pour le lendemain). Moi qui ai des tendances claustro en festival, c’est juste parfait.
Je ne m’attendais pas à découvrir un événement sous le thème rockabilly, quelle bonne surprise ! Le public a revêtu ses plus belles tenues, robes rétro et bretelles à gogo. On a l’occasion de se faire make-uper et coiffer à la sauce pinup en passant entre les mains de Late But Beautiful et BabyDoll Pearly. Si tu voulais un tatouage temporaire, il suffisait de passer près de Svobodni'Ink. Tout le monde est beau, du coup ! Autre petit détail sympa, un espace proposant jeux en bois et table de poker, pour notre plus grand plaisir…
En plus de ces animations, des initiations de danse avec Easy Swing sont prévues pour que le public puisse s’essayer au Lindy Hop. Tout le monde s’en donne à cœur joie pour suivre les deux profs plutôt doués. Ma douce moitié n’étant pas à l’aise pour se laisser entrainer, je me fais lâchement abandonner, me cachant derrière mon appareil photo plutôt que de suivre le pas. Mais pas de regret, c’est tout aussi bien à regarder ! L’initiation clôturée, nous restons côté scène et là, débarque la fabuleuse Peggy Lee Cooper, sa voix suave et grave. A chaque coupure, cette donzelle, campée sur ses talons de 20 cm et moulée dans
une robe fourreau, nous interprète des reprises de grands tubes, je suis sous le charme…
Petite pause balade, j’ai profité de cette douce chaleur de fin de soirée pour découvrir les alentours. Finalement, Ohey, c’est un peu les vacances.
A mon retour sur le site, Peggy Lee Cooper entonne encore quelques chansons avant de laisser la place à Wild Deuces. Une contrebasse, une guitare, une batterie et au chant, la super énergique Stefani, ils nous envoient du lourd avec leur son rockabilly. Le public a la banane et s’adonne même au stage diving.
Pour moi, la soirée se clôturera par une grosse frite pas bien cuite avec DJ Kris en fond sonore. Je ne rentre pas très tard car je suis fatiguée, peut-être est-ce dû à toutes ces belles découvertes ? Pour vous conter l’histoire d’un samedi pluvieux au Blue Bird Festival, je laisse place à mon cher Jean-Luc, qui a eu le courage de braver les intempéries.
En bref :
Ce que j’ai vraiment apprécié :
*Ce côté hyper convivial et souriant
*Le public ultra dansant, ça fait plaisir !
*La scéno et ses détails – les cendriers à la mode « tu préfères »
*Une orga pro
Ce que j’ai moins apprécié :
* Moments un peu trop long pour les initiations danses.
* Les frites pas bien cuites mais bon, c’était fin de soirée…
* Un petit creux musical en début de soirée
Chronique / Jean-Luc Gillard – photos / Jean-Luc Gillard (samedi 27.07)
Il fallait être courageux pour braver la pluie battante et incessante du samedi, et le public l’a été ! Et en plus, avec la bonne humeur qui caractérise ce beau festival.
Le temps d’ajouter quelques tonnelles pour permettre au public de se mettre un peu à l’abri de la pluie, Walk On The Moon s’emparait de la Main Stage pour proposer leur reggae aux accents jazzy, mais pas seulement… La chanteuse Marie et ses musiciens, en grande partie issus de la région de Ciney, se connaissent bien, depuis plus de 15 ans. Leur musique s’est enrichie au fil du temps, au travers de leurs recherches de nouvelles sonorités, et a visiblement séduit le public qui n’a pas manqué de quitter les tonnelles pour vivre le concert de plus près !
Ensuite, c’était au tour de Camping Sauvach d’investir la scène. Après quelques années d’absence, c’est le grand retour de ce groupe namurois du début des années 2000, avec leur line-up quasi original. Comme à son habitude, leur chanteur fou, Didier, a fait le show ! Tant les fans de la première heure que ceux qui les découvraient n’ont pas boudé leur plaisir à faire la fête aux rythmes tsiganes.
M’attendait ensuite, sur la scène Le Nid, le concert en solo acoustique de David Bartholomé, alias SHARKO. Il nous a présenté ses différents succès (Excellent, President et I Need Someone…) en nous expliquant ses textes, avec beaucoup d’humour et un côté complètement décalé que j’ai particulièrement apprécié !
De retour à la Main Stage pour y découvrir 47 Ter, un groupe de rap français originaire des beaux quartiers du département des Yvelines et se donnant un genre… Il y avait là quelque chose qui ne collait pas et qui m’a fatigué au point de ne pas avoir le courage d’attendre les groupes suivants. J’ai donc raté les concerts de Namdose (réunion de BRNS et Ropoporose), Glass Museum et Glauque (jeune groupe namurois en pleine explosion), entre-coupés des Magma-Gesteux (spectacle pyrothechnique).
En bref :
J’ai aimé :
*le côté rural, sympathique et familial de l’événement
*l’éclectisme de la programmation musicale et des activités annexes proposées
*la bonne organisation,la bonne humeur tant des organisateurs que du public.
J’ai moins apprécié :
la cuisson des frites
la pluie évidemment…
En savoir plus https://www.bluebirdfestival.be/