Atelier : les dimanches d’écritures
Un des ateliers du cycle “les dimanches d’écriture”, animé par Bénédicte Delanghe, a eu lieu ce dimanche 23 avril au Hang’art. Ce cycle d’atelier propose à tous les écrivain·e·s aguerri·e·s ou en herbe de laisser libre court à leur créativité et à leur imagination.
Après un accueil chaleureux bien garni et une petite présentation de soi en trois points (un nom, un élément factuel que l’on peut retrouver sur une carte d’identité et un élément anecdotique sur soi-même) les activités ont commencé. Chacun·e a pu s’armer de son stylo et de son carnet ou, pour ma part, du bloc-note de mon téléphone.
“Je rencontre l’autre et je me rencontre aussi d’une certaine façon. L’écriture parle et on s’entend. J’écris et je m’écris. Plus on écrit, plus on se rencontre.”
C’était la toute première fois que je lisais à voix haute mes histoires à quelqu’un et, en fin de compte, c’est quelque chose de très intéressant à faire et qui offre un tout nouveau regard sur la chose.
D'abord timide et même anxieuse, ça a fini par passer tout seul de par la gentillesse de chacune des six autres personnes présentes autour de la table. J’avais beau ne pas connaître ces gens, je me sentais à l’aise avec eux et les découvrais un peu grâce à leurs récits.
"Laisser les choses du quotidien s’évader. Tout ce qui vient ici reste ici, il n’y a pas de jugement, pas de critique, on peut s’exprimer de façon libre, à l’aise, dans un cadre de respect et de bienveillance.”
Pendant le premier tour de table, j’ai été impressionnée par la manière d’écrire de mes camarades au point que j’avais un peu honte de mon premier écrit qui était quelque peu fataliste avec une touche d’humour, très loin des thèmes des autres, mais, en fin de compte, on m’a rassuré, complimenté et j’ai ensuite assumé pleinement mon style.
Plusieurs exercices ont stimulé ma créativité, me sortant de mes habitudes d’auteure solitaire et certains m’ont fait chauffer les méninges comme la création de questions philosophiques.
“Est-ce que l’écriture parle de ce qui est ?”
L’utilisation d'images lors de plusieurs activités était très intéressante, on avait beau avoir reçu chacun la même image, on l’a tous interprétée différemment pour lui inventer une histoire unique écrite avec, chacun.e, notre plume.
La différence de perception des choses était véritablement frappante. Là où une personne voyait un récit agréable et paisible, je m’inventais tout un scénario d’horreur.
Ce que l’un.e voit n’est pas forcément la même chose que ce que l’autre voit, loin de là.
J’ai ensuite fait face à un autre problème auquel je ne suis pas habituée : le temps. Nous avions comme consigne d’écrire un texte en 15 minutes : pas toujours facile de trouver une idée presque instantanément puis de la limiter pour être dans les temps. Moi qui ai l’habitude de partir toujours très loin dans des délires farfelus, ça m’a bien changée.
J’ai même eu beaucoup de mal avec un exercice, lors duquel c’était mon voisin de droite qui devait choisir les traits et caractéristiques de mon personnage. Je suis restée devant mon clavier sans trouver l’inspiration durant plusieurs longues minutes avant de finalement parvenir à écrire un petit texte. J’étais d'abord pas très fière du peu de résultats fournis mais, en fin de compte, le nombre de lignes n’a pas d’importance.
Le but de cette journée était simplement de sortir de sa petite zone de confort, changer ses habitudes et apprendre. Rien à voir avec un cadre scolaire, chacun son rythme, sa façon de faire, on le laisse écrire et on l’écoute attentivement après. C’est un partage.
La journée fut composée d’écriture avec une petite dose de philosophie, de débats, la création d’une boucle et d’une pensée entre le rationnel et l’irrationnel. Nous nous sommes retrouvés dans une sorte de petite bulle intemporelle dans laquelle nous avons eu l’occasion de créer plusieurs personnages, plusieurs histoires et plusieurs mondes.
“Sortez des sentiers battus, ouvrez-vous.”