La Biennale internationale d’art contemporain In Champion unit dans un événement artistique les arts visuels et la littérature. De nombreux plasticiens nourrissent leur travail d’inspirations et de références littéraires. Du 11 au 27 octobre 2019, In Champion met en évidence ces influences croisées entre l’art contemporain et la littérature, des univers qui se croisent rarement dans des festivals.
In Champion prend, après une première édition en 2017, la forme d’une biennale. Celle-ci a comme cadre le village de Champion riche d’ambiances variées, de contrastes entre un cadre resté rural et l’univers urbain tout proche… L’autoroute est à proximité, les champs, les vaches, les prés sont nombreux et le village a le château d’eau comme phare... La Congrégation des Sœurs de la Providence s’y est établie dans un ancien château. Ses bâtiments et l’école structurent le centre du village
Ce contexte a inspiré les artistes qui investissent divers lieux parfois atypiques: l’ancienne poste, l’école, la ferme du Sart, le nouveau bâtiment Créagora à l’architecture contemporaine audacieuse, les sentiers, les fenêtres de maisons privées, le parc de la Communauté des sœurs qui garde son charme du XIXème siècle, un passage piéton souterrain, un local colombophile, les cimetières civils et militaires… Cette déambulation au rythme de l’art contemporain à travers le village est aussi une invitation à regarder autrement et plus attentivement son patrimoine.
Trente artistes participent à la Biennale et proposent le plus souvent des nouvelles œuvres créées pour l’événement.
In Champion met en avant les artistes vivant en Belgique mais a une programmation internationale avec des artistes issus de neuf pays. In Champion présente des artistes ayant une grande notoriété internationale comme Ronny Delrue, Pascale Marthine Tayou qui a participé à la Biennale de Venise ainsi qu’à la Documenta, …et de jeunes artistes émergents… In Champion est un pendant francophone d’autres festivals de ce type comme celui de Watou.
La thématique retenue pour cette deuxième édition est Je me souviens, en référence à Georges Perec.
Son œuvre inspire le travail de nombreux artistes contemporains avec sa rigueur, ses protocoles, ses jeux, ses pastiches, son mélange constant de tragique et de dérisoire, sa fascination pour l’ambiguïté des souvenirs tout autant évanescents que permanents …et elle fait écho à leurs propres préoccupations
Cet auteur se nourrit essentiellement de son expérience personnelle, de sa propre biographie, pour déterminer l'objet de ses romans. Il conçoit aussi toujours la littérature comme une aventure expérimentale.
La Biennale présente des œuvres inspirées directement de l'univers perecquien mais la thématique se veut ouverte et n’est nullement conçue comme un carcan. Les artistes l’interprètent de manière parfois très libre et personnelle. Les médiums sont variés de la sculpture à la peinture en passant par le dessin, la photographie, les installations, la céramique…
Au fil des éditions, l’ambition est de constituer un maillage artistique, de faire de Champion un quartier des arts à ciel ouvert.
Après une première œuvre permanente de Pascal Marthine Tayou à l’occasion de la première édition, deux fresques pérennes sont réalisées en 2019 par Ludovic Mennesson et Julie Digard. Trois autres œuvres, les sculptures de Sophie Legrand et d’Elodie Merland, resteront à Champion bien au-delà de la fin de la Biennale.
Pour cette édition, trois artistes ont été accueillis en résidence de création : Julie Le Toquin, Julie Digard et Sophie Patry. Leurs œuvres s’inspirent directement du contexte championnais.
Le public visé est large : celui des amateurs d’art contemporain, les touristes, les promeneurs, le jeune public…
L’inauguration ouverte à tous se déroulera le 12 octobre par un parcours-découverte, en compagnie des artistes. (Départ à 14 h, arrivée vers 17 h à l’Institut de la Providence).
Différentes animations et ateliers littéraires se déroulent au cours de la Biennale. Des classes de l’Institut de la Providence participent en nombre à l’événement.et Présence et Action Culturelles (PAC) Namur s’associe à Lieux Communs. Des ateliers d’écriture seront proposés à la suite de visites guidées de la Biennale. A travers l’œuvre « Je me souviens » de George Perec, ces ateliers vous proposeront de faire parler votre imaginaire et votre plume le temps de quelques heures.