Saynètes de la vie de tous les jours
Nous vivons dans un Carnaval permanent où chacun(e) se couvre du masque approprié aux circonstances, mais ne le voyons pas car nous avons toujours baigné dans ce monde de la consommation et du spectacle combien si souvent absurde.
De par leur grotesque, bien des saynètes de la vie de tous les jours pourraient prêter à rire. Sauf que, pour beaucoup, dans cette société en perdition, la vie est lamentable, voire tragique.
Il est malvenu que celui, celle qui l’a vécu affirme que « c’était mieux avant », alors que, sans changer nettement de cap, tout indique que demain sera pire encore !
D’aucuns adeptes de la pensée unique se disent que la technologie va arranger le tout. Cependant, ce sont avec ces combats d'innovations constants pour répondre à l’insatiabilité permanente de désirs sans fin de populations continuellement en augmentation, qu’on en arrive sur quelques générations à polluer et à dévorer la terre. Il faudra bien plus d'équité et de justice pour s'en sortir, pour en arriver à sauvegarder le monde.
Les travaux présentés permettent en quelques regards de sortir des scènes quotidiennes de ce fouillis, et pour qui veut le voir et y réfléchir, de survoler ce qu’est la société.
Comment aborder ces représentations si ce n’est, en forçant les traits, proposer une vision élargie du monde par le biais de l’humour, de la dérision voire du loufoque. Faire rire pour ne pas en pleurer. Un moyen d’exagérer, de caricaturer des situations réelles de vie est de prioriser le vrai habituellement invisible à l’œil sur le décoratif. Le défi, tout en s'inscrivant dans la tradition, la modernité et l'intemporalité, est d’innover, de faire sortir de ce néant, de par ses contenus, ses sujets et ses lignes, des figures symboliques vivantes, puissantes et inédites de voies inexplorées.
Voici donc des expressions concrètes du mécontentement ambiant, mais aussi d’espoirs. Une occasion est donnée ici à ceux, celles qui déconcerté(e)s mais debout partagent ces préoccupations, de dépasser leur posture et de témoigner de leurs convictions en s’entourant notamment d’images et d’objets, symboliques en symbiose avec eux-mêmes.
Depuis septembre 2020, la Maison de la Laïcité de Namur abrite en ses murs une exposition permanente et gratuite, consacrée à la production artistique de Jacques Servotte.
Il utilise JS dèl Basse-Sambre pour signer sa production. Soit ses initiales « JS », puis pour mettre en exergue la langue wallonne « dél » (qui veut dire « de la ») et sa région « Basse-Sambre ».
Il peut gracieusement, à la demande préalable d’un groupe de minimum 5 personnes, se rendre sur place afin d'accompagner la visite, commenter les travaux présentés et échanger avec le public. Tél. 081 444 815
Pour en connaître davantage, ou correspondre, voyez son site Internet:
www.js-del-basse-sambre.jimdofree.com
Prix Namosa de Prométhéa
La Maison de la Laïcité de Namur ayant coprésenté le projet, l'œuvre de JS dèl Basse-Sambre est lauréate du concours du collectif des entreprises Namosa de Prométhéa. À travers cette sculpture « ronde-bosse » en bronze, qui sera installée en 2023 au croisement des rues des Carmes et des Croisiers, la volonté est de dénoncer l’indifférence et la torpeur ambiante, de renforcer la participation et la responsabilité citoyenne en sensibilisant chacun à gagner sur soi.
« Atèlé », dont le titre est en langue wallonne, représente un homme en position accroupie, muscles tendus, qui entreprend de relever une charge. L’œuvre dépeint et sous-entend une personne solide qui, restant positive et confiante en elle-même, fait face aux difficultés de chaque jour.
En voici le projet :
Jours et heures des ouvertures
Cette exposition est accessible Rue Lelièvre 5 à 5000 Namur du lundi au vendredi les jours ouvrés, de 9h00 à 16h00 / Tél. 081 22 43 63